PAGE SÈCHE et ENCRE SYMPATHIQUE

Balourd 10, que ne rebute pas l'emploi de l'encre sympathique, n'entretient pas pour autant la phobie de la page blanche. (Une encre sympathique devient invisible en séch

dimanche 23 décembre 2012

Nuits d'hiver


Ah, les nuits d'hiver, entendre les véhicules de déneigement, leur pit, pit, pit quand ils reculent dans le grand parking de l'édifice à côté, le raclement de la pelle contre l'asphalte des rues, le reflets orangés des gyrophares sur les rideaux de ma chambre... Confinés derrière le volant, huit étages plus bas, isolés dans la cabine de leur camion, il est des êtres qui se croient ignorés du reste du monde, enveloppés qu'ils sont dans la noirceur. Mais non, c'est tout un quartier, une topographie, une ville, des avenues, des édifices qu'ils me révèlent par les échos, clairs ou atténués, proches ou lointains, de leur activité solitaire. Oui, vraiment, dormir la nuit en hiver est une erreur.

samedi 22 décembre 2012

NOUVEAU MESSAGE




Certaines créatures ont besoin de neige pour survivre.

Regardez bien ce petit bonhomme. 

Lisez sur ses lèvres et voyez comme il est heureux de la neige tombée, 
de la neige accumulée et de la neige à venir.

Joyeux Noël et bonne année !


Bon, c'est peut-être pas le sourire de Mona Lisa, 
ni celui d'une koré grecque, mais quand même...

mercredi 5 décembre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Cogitations interrompues

Moi ? j'ai rien dit. Je pensais tout haut.

vendredi 30 novembre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Tactique

Une nuit, n'arrivant pas à me rendormir, le «tac, tac, tac» des gouttes sur la tôle de l'évier de la cuisine prit bientôt dans le silence des proportions obsédantes. À la fin, n'en pouvant plus, je me levai pour aller à la salle de bains desserrer un robinet.

De retour dans mon lit, je pus enfin retrouver le sommeil, bercé que j'étais par le «tic (salle de bains), tac (cuisine), tic, tac, tic, tac..., d'une réconfortante horloge imaginaire.

jeudi 29 novembre 2012

NOUVEAU MESSAGE

À l'orée de l'hiver, après les premières chutes de neige, ce petit billet que j'ai déjà fait paraître ailleurs et qui devrait nous donner la mesure de l'adversaire dont nous faisons si grand cas de l'approche.


Longtemps, je me suis demandé ce qui pouvait bien se passer l'hiver sous la couverture de neige.

Depuis aujourd'hui, je sais : il ne se passe rien, strictement rien : rien du tout.

En somme et en trois mots : trois fois rien.


Kanata Town Centre Core Park, Ottawa, 4 décembre 2010
Kanata Town Centre Core Park, Ottawa, 26 mars 2011



Ces deux photos ont été prises à quatre mois d'intervalle (début décembre 2010 et fin mars 2011), avant les accumulations de neige et après leur départ (qu'on espère définitif).

L'endroit, le sommet d'une colline, est exposé aux vents, aux intempéries de toutes sortes (pluie, verglas, neige), aux gels et aux dégels.

Or, tous ces facteurs dont l'association, l'addition et la conjugaison réussissent à enfiler le cortège habituel des désagréments de l'hiver (depuis la branche qui cède sous le poids du verglas jusqu'à l'embâcle qui fait déborder une rivière en passant par la grippe saisonnière) n'ont pu, même en disposant de seize semaines, remuer d'un poil de millimètre une simple capsule rouillée de bouteille de bière ou de boisson gazeuse.

Quand on examine plus attentivement les photos, on constate que de minuscules cailloux et de non moins microscopiques grains de sable n'ont pas davantage bougé. (Je vous laisse constater la chose par vous mêmes.)

Il y a sûrement une morale à tirer de tout ça. J'ignore encore laquelle.


Ajout 27 mars 2011 : détails.


Haut : 4 décembre 2010 ; bas : 26 mars 2011.
Il me semble que le cailloux en bas à gauche a bougé ; heureusement, le mouvement ne s'est pas produit pendant que le prenais l'une de ces photos. Les différences dans l'éclairage et la perspective compliquent la comparaison entre les deux documents. La patine de rouille de la capsule, après quatre mois sous la neige, semble avoir évoluée.  

Haut : 4 décembre 2010 ; bas : 26 mars 2011. 
Même remarque concernant l'éclairage et la perspective. Une étude attentive de ces deux photos permet de déceler quelques millimétriques différences dans la position de certains grains de sable. 



Voilà le résultat de quatre mois d'hiver...


mercredi 28 novembre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Grégaires en trop

Dans un groupe, il y a toujours des gens en trop, habituellement ceux qui s’attardent le plus. Corolaire de cette loi : un groupe finit toujours par n’être constitué que de gens en trop.

lundi 26 novembre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Les reflets du progrès

Ce qui est bien avec les tablettes, iPads et autres téléphones intelligents, c'est que, maintenant, quand une fille se penche sur une petite surface vitrée, ce n'est plus nécessairement pour vérifier son maquillage dans un miroir.

samedi 24 novembre 2012

NOUVEAU MESSAGE


Méfiez-vous des imitations, et encore plus des imitateurs

Photo M.P. (nov. 2011).


Photo provenant d'un épigone de ce blogue qui pourtant ne recrute pas. Les sources d'inspirations de ce disciple sont évidentes, voyez mon précédent billet et celui-ci, un peu plus ancien, et cet autre, encore.

NOUVEAU MESSAGE


Gatineau, 11 novembre 2012.

J'ai préséance.

jeudi 22 novembre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Éducation lacunaire

Ceux qui sont nés dans un milieu équilibré et aimant me stupéfient par leur légèreté et leur aplomb (qualités pourtant de prime abord incompatibles). Comment admettre l'aspect improbable de toute existence quand on a l'impression que l'Univers lui-même s'est fendu d'un petit nid douillet exprès pour nous ?

Quel mauvais commencement dans la vie ont ces infortunés privilégiés.

mercredi 21 novembre 2012

NOUVEAU MESSAGE


Gatineau, 6 octobre 2012, 12 h 53.
 (Non, ce blogue ne prétend pas être d'une brûlante actualité.)


Au concours de l'arc-en-ciel le plus bas possible (arc-en-sol ?), j'aurais de bonnes chances de l'emporter ; à celui du meilleur paysage urbain, moins...


Détail.

dimanche 11 novembre 2012

NOUVEAU MESSAGE


Gatineau (Québec), 11 novembre 2012.

Mur d'un café où la direction se montre soucieuse de favoriser chez sa clientèle à la fois le dialogue interlinguistique et la rigueur dans les propos. On déplore cependant l'absence du Dictionnaire des gros mots, insultes, grossièretés et autres noms d'oiseaux, de Marc Lemonier, ainsi que celle du classique Dictionnaire des idées reçues, de G. Flaubert, pourtant indispensables à toute conversation sérieuse.


De gauche à droite :
Multidictionnaire de la langue française, Marie-Éva de Villers ;
Oxford Concise English ;
Timesizing® not Downsizing (au fond), Philip Hyde III ;
Une boîte en fer blanc (Espresso...) ;
Dictionnaire des idées suggérées par les mots, Paul Rouaix ;
Coffee and Philosophy: A Conversational Introduction to Philosophy with Readings, Bruce N. Waller ;
Trois magazines ;
Petit Robert 1 ;
Robert & Collins.


Ayant à la maison L'Art d'avoir toujours raison, d'A. Schopenhauer, j'estime bénéficier d'un avantage indu dont je serais bête de ne pas profiter.

NOUVEAU MESSAGE

Sagesse

«Epinal - Châtel-Nomexy (et retour). Yongey Mingyour Rinpotché, Bonheur de la sagesse, Le Livre de poche, 2011. Je ne sais si le voyageur qui me fait face ce matin dans le 7 heures 38 est en proie au bonheur mais on peut considérer qu'il a atteint une forme de sagesse en laissant son livre fermé à côté de lui et en ne manifestant aucune intention de l'ouvrir.» (Philippe Didion. Notules dominicales de culture domestique, 555:7‏)

samedi 10 novembre 2012


Mauvais synchronisme : je voulais photographier l'affleurement de calcaire quand un véhicule est passé. Son image est floue, mais le reflet d'un arbre sur ses vitres en mouvement, lui, a été saisi dans toute sa netteté. Je sens qu'on pourrait tirer une morale de cette anecdote insignifiante, mais laquelle ? On pense à la flèche de Zénon d'Élée qui filait et niait le mouvement tout à la fois... (Ottawa, promenade Aviation, 26 nov. 2011.)


Détail.


Sur Zénon, habitué de ce blogue, ces deux autres billets : lien et lien.


vendredi 9 novembre 2012

NOUVEAU MESSAGE


Vieille chose qui date de plusieurs années. Afin de donner le sérieux d'un musée d'antiquités à ce blogue... (28 mars 1990.)


Peut-être qu'en cliquant sur l'image vous arriverez à l'apprécier à sa pleine grandeur.

NOUVEAU MESSAGE


Vieille chose qui date de plusieurs années. Parce que j'aime les objets ayant le verni des antiquités... (Note : le thème («Du gris au blanc») était imposé ; septembre 1993.)


Peut-être qu'en cliquant sur l'image vous réussirez à l'admirer à sa pleine grandeur.

dimanche 4 novembre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Compétences transversées

Version du 5 novembre 2012, débarrassée des coquilles et autres maladresses qui infestaient ce billet.

Aujourd'hui, virée à l'Antiquarian Book Fair d'Ottawa où un ami a attiré mon attention sur une carte de l'est de l'Amérique du Nord datée du XVIIIe siècle. La carte, quoique imprimée à Venise, était en français.

Étant peu intéressé à l'acquérir (1 500 $), je m'amuse (on s'amuse comme on peut) à vérifier la latitude et la longitude de l'emplacement sur le bord de l'Outaouais de « ma » ville, la future Gatineau (Lat. 45° 25' N, Long. 75° 45' W, comme tout bon Gatinois se doit de la savoir). Très vite, je me rends compte que, si la latitude semble bien exacte sur la vieille carte, la longitude, elle (58° W plus ou moins des fractions, je ne l'ai pas notée), est totalement fausse. L'erreur, énorme, frise les 18°.



Coucher de la lune au dessus de Gatineau, vu d'Ottawa. Aucun rapport avec le sujet, mais personne ne lit un billet s'il ne comporte pas d'image. Photo : 28 oct. 2011, 18 h 36 HAE.


Puis, la lumière se fait dans mon esprit : la longitude de cette carte réalisée dans les années 1700 a sans doute été calculée selon le méridien de Paris, et non celui de Greenwich, utilisé par les Anglais et qui n'allait accéder au statut de méridien d'origine universellement reconnu qu'en 1884.

Nous avons été victimes de la même erreur que Tintin et la capitaine Haddock dans Le Trésor de Rackham le Rouge !

Que c'est beau, la culture ! Ça permet de faire des liens entre des choses apparemment sans rapport. Ou des rapports entre des choses sans liens.

Pourtant, je ne tarde pas à réaliser que l'écart entre Paris et Greenwich n'est sans doute pas assez grand pour justifier un tel désaccord. (Après vérification : il n'est que de 2° 20' E.)

Affaire entendue, donc. Les longitudes, sur la carte, sont vraiment erronées. Même si l'on sait que le calcul de la longitude, contrairement à celui de la latitude, a longtemps été un casse-tête pour les cartographes et les explorateurs, une erreur de 18°, c'est beaucoup.

Reste cependant la possibilité que les auteurs de la carte aient utilisé un autre méridien d'origine :

« [...] l’atlas le Neptune français de 1693 référence jusqu’à 5 méridiens différents : outre celui de Paris et de Greenwich, sont indiqués le méridien du Cap Lézard, celui de Tenerife (selon une tradition remontant à Ptolémée) et celui de l’Isle de Fer, la plus à l’ouest des iles des Canaries, terre occidentale la plus lointaine connue à l’époque, permettant de compter positivement la longitude en Europe. » (Source : «Le ciel en question».)

AJOUT (quelques minutes après la mise en ligne du billet). – Vérifications faites, c'est sans doute le méridien de l'Isle de Fer (17° 40' W, soit tout près de 18° litigieux), la plus occidentale des îles Canaries, dans l'Atlantique, qui a servi à l'élaboration de la carte :

« Cette île a longtemps servi de point départ pour compter les longitudes, sans doute parce qu'on la considérait comme placée à l'extrémité du monde. Une ordonnance de Louis XIII rendue en 1634 y fît passer la premier méridien.
Ce méridien, adopté alors par une grande partie des États de l'Europe, n'est plus guère employé au XIXe siècle que par les Allemands. Depuis l'adoption du système décimal (1792), il a été remplacé en France par le méridien de Paris. »
(Source.)

Si cela est vrai, le chevalier François de Hadoque qui commandait un vaisseau de la flotte de Louis XIV (Le Secret de la Licorne) n'aurait pas dû utiliser le méridien de Paris comme il est dit dans Le Trésor de Rackham le Rouge, mais celui de l'île de Fer.

Hergé s'est donc gourré.

Verdict que Wikipedia vient aussitôt confirmer :

«Dans Le Trésor de Rackham le Rouge, Tintin et ses amis, à bord du Sirius, retrouvent l'épave de La Licorne située à 20° 37' 42 de latitude nord et 70° 52' 15 de longitude ouest par rapport au méridien de Paris. Hergé a fait preuve de rigueur en choisissant des coordonnées vraisemblables mais il a commis une erreur : en 1698, ce n'était pas le méridien de Paris qui était utilisé mais le méridien de l'île de Fer.»

Il est vrai qu'Hergé ne disposait pas de Wikipedia... Pardonnons-lui cet anachronisme, son bilan est quand même largement positif.

Conclusion : passer ainsi (et avec quelle aisance, comme vous l’avez sans doute remarqué) d’une carte franco-vénitienne du XVIIIe siècle au Trésor de Rackham le Rouge (première moitié du XXe siècle) pour sauter du « problème des longitudes » à l’écart entre Greenwich et Paris, etc. : sont-ce là les fameuses compétences transversales dont on nous a tant parlé et qu’on n’a jamais penser m’enseigner ?

Question d’âge, comme la carte, je date.

samedi 3 novembre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Ètre ou ne pas ète ?

Entendu au café, d'une table où deux étudiantes en techniques infirmières (livres surlignés en rose, bleu et vert) repassaient leurs leçons (maladies de la vessie) :

«... on dit urètre ou urète ?»

D'une autre table, un fiston à son père :

«J'aime ça jouer au soccer, mais je trouve assez que c'est un sport de filles !...»

jeudi 1 novembre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Sensignification

«Les choses n'ont pas de signification: elles ont une existence.
Les choses sont l'unique sens occulte des choses.»

Le Gardeur de troupeaux, Alberto Caeiro (hétéronyme de Fernando Pessoa, auteur célèbre dont il est impossible de mettre la main sur les livres).

dimanche 28 octobre 2012

NOUVEAU MESAGE

Tracas astuces (suite)

«How many Wittgensteins can dance on the head of a pin ?»

Nassim Nicholas Taleb, The Black Swan: The Impact of the Highly Improbable, Random House, New York, 2007, p.289.

samedi 27 octobre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Le court, le long et l'étiré

Version courte
Réfléchissez : les effectifs de la Vie sont toujours complets. Nul ni personne ne lui manque.

Version longue
Réfléchissez : les effectifs de la Vie sont toujours complets. Tous disent «présent» à l'appel, qui donc serait en position de répondre le contraire ?

Version étirée*
Réfléchissez : les effectifs de la Vie sont toujours complets. Tous disent «présent» à l'appel, qui donc serait en position de répondre le contraire ? La Vie n'est que l'ensemble des êtres vivant à tel ou tel instant. (Les morts ne (se) comptent pas.) D'où l'illusion d'une entreprise prospère, toujours triomphante.

* Puisqu'il faut vraiment tout vous expliquer.
 

NOUVEAU MESSAGE

Tracas astuces
  • 1. Concilier mes préoccupations du moment (excluant la vaisselle qui reste à faire), soit la lecture de The Hidden Reality: Parallel Universes..., de Brian Greene (ce billet), ma conception claquemurée de la conscience humaine (ce billet) et la philosophie wittgensteinienne (ce billet).
  • 1.1. «Claquemurée» peut se traduire sans intention péjorative par «obsidionale».
  • 1.2. Si Ludwig a raison (la philosophie se résout à des problèmes de langage, la réalité est constituée de l'ensemble des faits), alors, ma philosophie obsidionale est juste aussi. En effet, dire que tout est langage ou que tout se passe dans notre tête revient au même. Nous n'avons pas accès aux choses, rien qu'à notre mécanique mentale.
  • 1.2.1. Par Ludwig j'entends, non pas le sourd qui composait des symphonies, mais l'autre, celui qui se taisait. 
  • 1.3. Si la réalité est l'ensemble des faits, il n'y a pas d'univers parallèles possibles puisque leur existences les ramène à l'état de faits et, donc, les incluent dans la collection de faits qu'est la réalité.
  • 1.3.1. CQFD !
  • 1.4. Wittgenstein-Balour, même combat ! À l'unisson, taisons notre chant de ralliement !
  • 1.5. L'efficacité de mon argumentaire est un fait que nul ne peut s'aventurer à nier. 
  • 1.5.1. Ou alors, autant qu'il se taise !
  • 1.5.1.1. N'est-ce pas, M.P. ?

vendredi 26 octobre 2012

NOUVEAU MESSAGE

T'sé-veux dire ?...

«Ce dont on ne peut parler, il faut le taire ». (Ludwig Wittgenstein)

On ne saurait mieux dire.


AJOUT (quelques minutes après mise en ligne). – Les diplôme honoris causa en philosophie wittgensteinienne sont bien sûr des diplômes «honoris cause-pas».


jeudi 25 octobre 2012

lundi 22 octobre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Effet de manque

Celui à qui une femme manque au point qu'il ne peut s'empêcher de se retourner sur toutes les silhouettes qui lui rappellent celle qui s'est envolée devrait au moins admettre que les remplaçantes potentielles ne manquent pas.

jeudi 18 octobre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Preuve à conviction

«Conviction is a good motive, but a bad judge.» Albert Einstein

Cité par Brian Greene dans The Hidden Reality: Parallel Universes and the Deep Laws of the Cosmos, Vintage Books, New York, 2011, p. 148.

NOUVEAU MESSAGE

Patience

Je me suis renseigné.

La patience ne se livre qu’en vrac, en gros.

Elle arrive pendant qu’on l’attend, ce qui fait qu’elle n’a aucune raison de se presser ni même, finalement, d’arriver.

Merci d’avoir eu celle de lire ce billet inutile.

samedi 6 octobre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Rappel d'un été



Méduses célestes ? (Virgas tombant de cumulus humilis.) Ottawa, août 2007.







NOUVEAU MESSAGE




Fallstreak hole (il ne semble pas exister d'équivalent français) au dessus d'Ottawa : ouverture dans un nuage (ici un altostratus) qui se forme lorsque les goutelettes d'eau à l'état de surfusion se condensent localement en cristaux (neige) qui tombent. Photos : 6 avril 2012 ; vingt minutes séparent la première de la dernière.





NOUVEAU MESSAGE

Sois belle et tais-toi.

Cette phrase, mal comprise, est tenue à tort pour une marque de mépris envers les femmes.

Or, certaines femmes sont si belles, leur beauté est si rayonnante, qu'il n'y a pas de raison de croire que cette splendeur ne se répande pas dans tous les sens, vers l'intérieur aussi donc, de sorte que leur cerveau, cet habituel enténébré, et toutes leurs pensées avec, baignent dans une lumière permanente qui entretient chez elles une condition mentale proche de la béatitude ; plongées dans un tel état de grâce, elles sont bien au delà de la pensée discursive, des mots et du balbutiement, et touchant à l'ineffable, atteignent l'inexprimable (ou l'inverse).

Dans ces conditions, une seule parole, prononcée ou entendue, serait de trop.

Voir aussi «Le vide et le plein».

jeudi 4 octobre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Phobie et géométrie

L'agoraphobie n'est qu'un vertige dans le plan horizontal.


mercredi 3 octobre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Ban This Book

Les dangers de la lecture, par Grant Snider (en anglais) :

http://www.incidentalcomics.com/2012/10/ban-this-book.html


dimanche 30 septembre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Entre parenthèses

(Le cerveau est un organe inutile, je le déplore chaque jour, que comprend-t-il de la réalité, ce circonvolu enfermé dans sa boîte crânienne, replié qu’il est comme une paire de chaussettes roulées au fond d’une bottine.)

samedi 22 septembre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Agenda

«Un vingt-e-deux septembre au diable vous partites,
Et, depuis, chaque année, à la date susdite,
Je mouillais mon mouchoir en souvenir de vous...»
(Georges Brassens, Le vingt-deux septembre)

(Une expression triviale («au diable») conjuguée au passé simple («vous partites»), une formulation pêchée dans le répertoire notarial («date susdite») : les premiers vers de cette chanson m'ont toujours réjoui.)

jeudi 6 septembre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Progrès (?)

Le fils d'une de mes amies lui disait que les filles, à la polyvalente, se disputaient les gars «comme des trophées».

Jadis, il y avait la femme-objet ; maintenant, il y a l'homme-trophée.

C'est le progrès (?) par l'égalisation (?) des statuts...

mercredi 5 septembre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Les plaisirs de la citation

«Où serait le plaisir sans la mauvaise foi ? On en a dit beaucoup trop de mal. Elle aide beaucoup au triomphe des causes. Même des mauvaises. Elle égalise les chances quand un adversaire est perfide. Elle permet de triompher d'un adversaire loyal. Tant d'arguments sont à double tranchant et peuvent se retourner contre qui les emploie ! La mauvaise foi, bien au contraire, sert toujours la cause qui l'emploie. Elle va toujours dans le sens de la cause qu'elle défend.» (Alexandre Vialatte)

Pêché dans Internet, donc exactitude sujette à caution.

jeudi 23 août 2012

NOUVEAU MESSAGE

13 heures, en semaine...

Cette douce brise qui me caresse au moment où je retourne au travail ne m'est pas destinée : elle est réservée aux vacanciers sur la plage et c'est par effraction que j'en profite.

samedi 18 août 2012

NOUVEAU MESSAGE

Question

Qu'arrive-t-il à une vieille maison qui a épuisé sa réserve de craquements ?

dimanche 5 août 2012

NOUVEAU MESSAGE

Congé civique

Le premier lundi d'août, do nothing.
Ciel (bleu azur) d'Ottawa photographié sur le toit (bleu marine) d'un taxi.

dimanche 29 juillet 2012

NOUVEAU MESSAGE

Les Bucoliques

Fleur urbaine.

La campagne a bien du charme. C’est plein de nature, à ras bord, et la nature – je le sais, j’ai déjà visité –, c’est tout ce qui pique : les foins, les plants d’orties, les maringouins. C’est aussi tout ce qui fait du bruit. Le voisin, en ville, n’oublie pas qu’il a des voisins ; à la campagne, le voisin ne s’imagine même pas qu’il est un voisin. Alors, il fait du bruit sans retenue : moto-marine, véhicule tous-terrains, scie à chaine, chien qui aboie, caravane qui repasse, etc. C'est ainsi que la campagne est surpeuplée, faute d’habitants en densité suffisante.

vendredi 27 juillet 2012

NOUVEAU MESSAGE

Complément à la chronique de la petite coccinelle immobile


Photo, ce blogue (voir lien plus haut), février 2012.


«Tous les jours, je rends visite à une toute petite coccinelle que je maintiens en vie depuis une semaine sur une branche, malgré le vent et le froid, dans un chaud bandage de coton ; je regarde les nuages, toujours nouveaux et chaque fois plus beaux. Et, au fond, je ne me sens pas plus importante que cette petite coccinelle. Et, dans le sentiment de cette infinie petitesse, je me sens indiciblement heureuse.» Rosa Luxemburg, 1917

J'ai pris ce court texte dans Le Nouvel Observateur, 26 juillet 2012, no 2490, p. 50.


Pour terminer, ces nuages ; photo, mai 2009, ce blogue.


samedi 21 juillet 2012

NOUVEAU MESSAGE

Il n'y a pas que les rats de bibliothèques...

Encore un coléoptère bibliophile
Les vrais lecteurs jettent toujours un coup d'œil à la 4e de couverture.


 La littérature réserve bien des plaisirs, encore faut-il ne pas lui tourner le dos.


Pour les personnes qui tireraient hâtivement des conclusions erronées de la lecture de quelques mots glanés au hasard sur ces clichés, je signale que je suis en train de lire (du moins, quand un «six pattes» ne me dérange pas) le Sexe, l'Homme et l'Évolution, de Pascal Picq et Philippe Brenot, Odile Jacob, 2009, 2012, 236 pages.


dimanche 15 juillet 2012

Incrédulité
L'âge, c'est comme le réchauffement climatique. D'abord, on n'y croit pas. Ensuite, on ne remarque rien.

Puis, c'est incontestable.

jeudi 12 juillet 2012

NOUVEAU MESSAGE

Les piétons sont de trop

Comme les piétons peuvent circuler sur la voie publique, sur les trottoirs ou ailleurs, et que les trottoirs sont en principe réservés aux piétons, je ne sais comment interpréter cet interdit. Notez qu'il y avait deux panneaux similaires l'un près de l'autre. C'est dire que le message, à défaut d'être clair, est d'importance.


Photo : Cégep de l'Outaouais, Gatineau, juillet 2012


Trottoir. «Chemin surélevé réservé à la circulation des piétons.» Le Petit Robert

dimanche 8 juillet 2012

NOUVEAU MESSAGE

À tout seigneur...
Le Seigneur des Anneaux et Bilbo le Hobbit sont des exemples de littérature que je n'apprécie pas plus qu'il le faut, mais j'ai aimé cet interview du fils et exécuteur testamentaire de Tolkien ; ce digne héritier expose très bien les dégâts que peut faire l'adaptation d'une œuvre écrite au cinéma, surtout si le film a du succès :

«Tolkien, l'anneau de la discorde», Raphaëlle Rérolle

Voir aussi, même sujet, dans ce blogue :
«Pompier, bon œil»

lundi 2 juillet 2012

Fatuité, fatuité...,


Fatuité, fatuité, tout n'est que fatuité !

Enfin, une chose en ce monde est garantie sans prétention ! 

(Un fat = combien de calories vides ?)





Billet retouché le 3 févr. 2022.


dimanche 17 juin 2012

NOUVEAU MESSAGE

Lecture au soleil

À défaut de coquilles à se mettre sous la dent, visite consolatrice d'une coccinelle (?) bleu de Prusse. L'œuvre si appréciée de notre coléoptère bibliophile est Pourquoi lire ?, de Charles Dantzig (Grasset, Le Livre de Poche, 2010).
Photos : 17 juin 2012.







NOUVEAU MESSAGE

À bon entendeur

«Les mots sont une source de malentendus.»

Georges Brassens (Lien ; à 2 min. 33.)

dimanche 20 mai 2012

NOUVEAU MESSAGE


Parlons de Solange

Grâce à «Solange te parle québécois», nous avons appris à départager entre ce qui revient à l'individu et à la collectivité.

Une Québécoise, par exemple, peut se colorer les cheveux en bleu, trouer sa peau de mille piercings, couvrir son épiderme de tatouages, se payer un nouveau nez ou subir une augmentation mammaire sans que ces changements n'altèrent en rien sa qualité de Québécoise.

Même, la Québécoise en question aurait pu jadis être un Québécois. 

Nous comprenons que ces métamorphoses n'auraient en rien touché la nature profonde de son être, mieux, elles auraient contribué à l'exprimer, à la rendre manifeste, chacune étant une affirmation de l'imprescriptible liberté de l'individu de se réaliser et de disposer de son corps.

Par contre, si notre Québécoise change son accent, elle trahit sa patrie.

Autrement dit, si, dans nos sociétés, l'individu a été «privatisé» au point que chacun peut faire joujou avec son corps comme il l'entend, les Québécois restent squattés par un «organe collectif» impalpable, l'accent. Ils se doivent mutuellement des comptes sur son utilisation et son entretien.

Nous conclurons provisoirement ce billet par l'annonce d'un prochain texte que je ne vous promets cependant pas de pondre et qui sera une sorte de préface à un éventuel Traité du zen et de l'entretien de son accent.


Ajout 17 juin 2012. – Pour répondre à une demande d'éclaircissement (ça me semble clair pourtant) :
  • Puisque les gens sont libre de choisir/changer leur opinion politique, leur religion, leur visage, leur apparence physique, leur orientation sexuelle, leur sexe même, en quoi un changement d'accent est-il si choquant ? 

dimanche 6 mai 2012

NOUVEAU MESSAGE

Bonne attitude
Rester zen, sous peine de finir zinzin.

dimanche 15 avril 2012

Arc circumzénithal

Splendeurs et misères d'un arc circumzénithal à Ottawa, 13 avril 2012.





mercredi 21 mars 2012

NOUVEAU MESSAGE


Fantôme diurne ? Ange gardien manquant de discrétion ? Non, arc-en-ciel blanc ou arc de brouillard.

Ou quand vous marchez dans le brouillard et qu'un arc-en-ciel blanc vous suit en demeurant toujours à la même distance.








Ce météore se forme à l'opposé du soleil, comme un arc-en-ciel, mais à partir de gouttelettes d'eau minuscules (moins de 100 micromètres). La lumière, très peu décomposée, demeure blanche. (Voir Wikiki.)

C'est d'un très bel effet.

Pont Cartier-Macdonald, entre Gatineau et Ottawa, 21 mars 2012.



mercredi 7 mars 2012

NOUVEAU MESSAGE

Il n'y a plus de saisons
Aujourd'hui, 7 mars, une jeune femme pelte la neige accumulée à une extrémité de son balcon, en t-shirt et pieds nus.

Bien sûr, elle ne portait pas non plus de gants.

Ni de foulard.

Les saisons se télescopent.

jeudi 1 mars 2012

NOUVEAU MESSAGE

Avis 

Au sujet des châtiments corporels, l'avis du peintre Auguste Renoir, selon son fils Jean :

«Il les considérait comme moins pénibles et en tout cas moins avilissants que les raisonnements. Le maître qui réussit à convaincre un élève qu’il a eu tort de ne pas étudier sa leçon fait de la fausse démocratie.»

Cité dans :
http://francinevanhove.blogspot.ca/2011/01/137-imaginer-vs-admire.html

mercredi 29 février 2012

NOUVEAU MESSAGE

Occasion
Rien, je tenais seulement à avoir un message daté d'un 29 février.

lundi 27 février 2012

NOUVEAU MESSAGE

Misanthropie 101
Le besoin que nous avons de nous convaincre que nous habitons un monde vivable nous fait découvrir bien des qualités à nos contemporains.

vendredi 17 février 2012

NOUVEAU MESSAGE

Citation du mois
«Ils n'ont qu'un tort les gens actifs
C'est de n' rien faire pour les oisifs»

               Roger Riffard, La petite maison

lundi 6 février 2012

NOUVEAU MESSAGE (ajouts)


Une coccinelle fait-elle le printemps ?
Vue sur le trottoir englacé, 6 février 2012.


 Deux fois la même, ça fait encore une seule coccinelle ?...
7 février 2012


Peut-être qu'elle a gelé sur place ?...
8 février 2012


À moins qu'elle n'hiberne ?
9 février 2012


10 février : en l'absence de photo du jour 
(j'avais oublié mon appareil), en voici une, inédite, prise le 6 février. 
Ça ne change pas grand chose à l'affaire... 


Lundi, même vitesse, pas de changement d'allure.
13 février 2012


Si même la Saint-Valentin ne l'aiguillonne pas...
14 février 2012


Peut-être qu'avec une pente (en apparence) moins forte ?
15 février 2012


Mais qu'est-ce qu'elle attend ?
Le facteur ? L'équinoxe ?
16 février 2012



Partir c'est mourir un peu. Encore faut-il finir de partir.
17 février 2012


 La seule chaleur rayonnée par ma coccinelle suffit à repousser  le givre de la vitre.
5 mars 2012


Bain de soleil : recharge des batteries mises à contribution ces derniers jours.
9 mars 2012


Je crois que ma coccinelle qui, après vérification, s'est avérée avoir séché sur place il y a belle lurette, mérite bien de goûter à l'immortalité des momies. (Ou celle des pixels...)
12 mars 2012

FIN