PAGE SÈCHE et ENCRE SYMPATHIQUE

Balourd 10, que ne rebute pas l'emploi de l'encre sympathique, n'entretient pas pour autant la phobie de la page blanche. (Une encre sympathique devient invisible en séch

mardi 29 décembre 2015

NOUVEAU MESSAGE


Temps de cerveau disponible, comme disait l'autre.

«Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé.»
Montesquieu, 1689-1755

Qui trouve une heure pour lire aujourd'hui ?

NOUVEAU MESSAGE


Aqua bon (bis)

À propos de mon billet du 28 décembre 2014, pour ne pas laisser passer n'importe quoi dans ce blogue, j'ai tenu à consulter Internet, ce qui me permet d'apporter les précisions  suivantes :
  • Le corps humain renferme, en poids chez l'adulte, 56 % d'eau. Score proche de celui de la vodka qui, avec ses 40 % d'alcool, contient 60 % d'eau. (Moins qu'un enfant, composé de 70 % d'eau : raison pour laquelle sans doute la vodka, liquide relativement «sec», ou du moins pauvre en eau, est déconseillé aux jeunes. Une diète réhydratante à base de vodka pourrait cependant être bénéfique aux personnes âgées chez qui le pourcentage du poids en eau peut descendre jusqu'à 45 %. Apparemment, c'est l'eau dans les boissons alcoolisées, et non l'alcool lui-même, qui conserve...)
  • Deuxième constatation : à ses débuts, l'homme n'est même pas un fétu de paille, à peine une gorgée d'eau, mais presque pure : le fœtus, 97 % d'eau, surclasse la tomate qui n'atteint que 95 % d'eau.
  • Troisième constatation, le cerveau est l'organe qui s'apparente le plus à une éponge : 80 % d'eau (moins que la tomate, quand même). Mais ça, on le savait ou on le pressentait déjà.
Source (sans jeu de mots) de mes chiffres : Wikiki, l'encyclopédie de ceux qui ne cherchent pas plus loin. (Pour la tomate et la vodka, les données citées sont accessibles à plusieurs endroits dans Internet.)

mercredi 21 octobre 2015

Réflexion sur l'impossibilité


On dit «regarde le miroir», mais quand on regarde le miroir, c'est pas le miroir que l'on voit.

P'tites têtes : suite



Vieux comic strip que j'ai réalisé en 1992 (typo refaite pour parution dans le blogue). Le crâne de mon dessin préfigurait la tête de Toumaï qui n'allait pourtant être mise au jour que dix ans plus tard, en 2002.


Selon des gens bien informés, le cerveau de l'Homo sapiens actuel est de 15 à 20 % plus petit que celui de nos ancêtres Cro-Magnon qui vivaient il y a 30 000 ans.

«Notre cerveau est plus court, plus bas, comprimé au niveau des lobes frontaux et occipitaux alors que les lobes temporaux et le cervelet se sont élargis, par rapport à nos prédécesseurs.» Antoine Balzeau (MNHN, CNRS et INRIA).

J'ai compilé ailleurs dans ce blogue les travaux sur le sujet. Au rythme du rétrécissement, nous pourrions rétrograder très bientôt jusqu'au niveau de l'Homo erectus d'il y a un million d'années. Il y a un million d'années, nous ne connaissions ni les iPads, ni les boîtes postales communautaires, ni le feu. Et personne ne prétend que c'était le bon temps.

The Domesticated Brain (cf YouTube), de Bruce Hood, fait le point sur la question (recension par Jonathon Keat, New Scientist, no 2969, 14 mai 2014 – l'article vient d'être remis en vedette dans le site de la revue) :

«Twenty thousand years ago, the average human brain was 10 per cent larger than it is today. Some people, such as David Geary, a psychologist at the University of Missouri in Columbia, claim that the dip in cranial capacity marks our dwindling intelligence. Others, like John Hawks, an anthropologist at the University of Wisconsin-Madison, attribute it to improved brain efficiency.

But for Bruce Hood, the author of The Domesticated Brain and a psychologist at the University of Bristol, UK, the shrinkage is best explained by changes in society. “We have been self-domesticating through the invention of culture and practices that ensure that we can live together,” he write. Our brains, he believes, are getting downsized by domesticity.» (C'est moi qui souligne.)

L'avenir appartient donc aux petites têtes bien gérables (la qualité appréciée entre toutes de nos jours). Les fortes (grosses) têtes intraitables vont se faire de plus en plus rares.

Mais a-t-on idée de s'appeler Hood (capuchon) et d'écrire un ouvrage sur les têtes ?



Titre : The Domesticated Brain
Auteur : Bruce Hood
Éditeur : Pelican (Londres)
Couverture : souple
ISBN 9780141974866
Pages : 352
2014
http://www.penguin.co.uk/books/the-domesticated-brain/9780141974866/#cWMtEwuM8LCZ0mbS.99

mardi 20 octobre 2015

Justin Trudeau porphyrogénète


«Porphyrogénète» : «né dans la pourpre», c.-à-d. au palais ; dans l'empire byzantin (où l'on causait grec), se disait d'un prince né alors que son père était empereur. La légitimité du fils à succéder à son père était ainsi renforcée.

D'une certaine manière, on peut accoler le surnom à Justin Trudeau qui, hier, a été élu premier ministre libéral du Canada. Son père, Pierre Elliott Trudeau, était lui-même premier ministre du Canada, et occupant légitime, sinon élu, de la résidence officielle du chef du gouvernement du Canada, au 24 Sussex, à Ottawa, l'année de la naissance de Justin (1971). 

Le rouge étant la couleur des libéraux, l'épithète sied parfaitement à notre Trudeau porphyrogénète. Enfin, je dis «le nôtre» en supposant qu'il est le vôtre...

Par contre, aucun des enfants actuels de Justin Trudeau, tous nés avant que leur père soit élu premier ministre, ne pourra être qualifié de porphyrogénète.

«L'origine [de porphyrogénète] vient de ce que la chambre du Grand Palais de Constantinople où accouchaient les femmes de la famille impériale était appelée Porphyra, car elle était garnie de blocs de porphyre pourpre égyptien provenant du Djebel Abou Dokhanee ou Mons PorphyritesSource : Wikipedia

Suite (tardivement ajoutée le 29 déc. 2015, le sujet ne m'intéressant apparemment pas beaucoup) :
Justin Trudeau et famille renoncent à habiter le 24 Sussex. Le porphyrogénète se rebifferait-il au point de bouder le nid natal ? Lien.

vendredi 28 août 2015

Kétaine et autres âneries


Un ami Breton a employé dans une conversation un mot de chez lui qui m'a fait sursauter, «quéton». Le terme était utilisé dans sa jeunesse (années 1950) ; j’ignore s’il est encore usité. Quéton désignait une personne mal fichue prête à tomber dans la mendicité ou quelqu'un qui semblait rechercher du réconfort : «Qu'est-ce que t'as, t'é tout quéton aujourd'hui ?» J’ai évidemment rapproché ce terme du mot quêteux et je me suis demandé s'il n'y avait pas un lien avec le kétaine québécois dont l'étymologie n'a jamais été bien établie.

Kétaine, un mendiant breton ?

Selon Wikipedia, kétaine, entre autres hypothèses, dériverait de quêteux :

«[…] Andrée Champagne, comédienne, [affirme] que le mot aurait été une expression familiale dérivant de « quêteux » et visant les mendiants de ce quartier qui portaient des vêtements démodés et mal agencés. Selon ses dires, le mot se serait glissé dans une conversation avec Dominique Michel et Denise Filiatrault et c'est ainsi qu'il se serait retrouvé, quelques semaines plus tard, dans un des sketches de l'émission quotidienne des deux actrices.» Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/K%C3%A9taine

J'ai voulu en savoir plus avant d'affirmer quoi que ce soit et j'ai trouvé ceci dans Wikimanche :

«Quéton (fr. rég. et dial.), n. m., âne. [...] Mot caractéristique du nord [de la France] et du centre de la Manche. [Ce qui n'est pas exactement la Bretagne, je le concède.]
[…]
René Lepelley dit simplement : “sans doute du latin cauda « queue »”. Il faut s'entendre : d'une part, le mot quéton est formé non pas sur le latin cauda, mais bien sur le français queue (ou l'ancien français coe), avec un [t] de transition, exactement comme dans le verbe queuter « faire la queue ». D'autre part, de quelle queue s'agit-il ? Non pas de l'extension arrière de la colonne vertébrale, qui prend plus ou moins d'ampleur chez certains mammifères (celle de l'âne n'ayant rien de particulier), mais bien de l'organe reproducteur de l'animal, qui n'a cessé de frapper l'imagination des foules : ce n'est pas par hasard que Frédéric Dard écrivit en 1976 Si Queue-d'Âne m'était conté ! Le vit d'asne a d'ailleurs été un thème récurrent dans la littérature érotique dès le 15e siècle. En d'autres termes, quéton est formé de la même manière que queutard, avec le suffixe -on d'ânon, bourrichon, bidaillon, miron, etc. On pourra toujours expliquer pudiquement : « c'est parce qu'il remue souvent la queue ! ». Source : http://www.wikimanche.fr/Quéton

Outre les multiples variantes, il existe un féminin «quétone», plus près phonétiquement de notre kétaine.

Comme Quéton est aussi un nom de famille en France, on peut peut-être s'attarder à examiner cette autre hypothèse mentionnée aussi par Wikipedia :

«Selon les mémoires écrites (volume premier, page 44) de Télesphore-Damien Bouchard, maire de Saint-Hyacinthe de 1917 à 1930, « Quétenne » provient du surnom d'une des plus notoires familles du bas de la ville, les Martin dits Quétenne.» Source : Wikipedia, article cité.

Bref, si kétaine dérive du quéton du nord de la France et de la Bretagne, il ne provient pas du mot quêteux comme il semble tout naturel de le penser… On peut supposer que le quéton français a fini par désigner un âne (non plus le quadrupède, mais un pauvre bougre) avant de traverser l’Atlantique, comme patronyme ou terme péjoratif… (Dans l'hypothèse de Bouchard, Quétenne est un surnom, et non pas un patronyme régulier, il est vrai.)

Notre pauvre kétaine, loin de descendre d'un pauvre hère, aurait-il été à l'origine un âne d'outre Atlantique bien amanché ? (Si le jeu de mots est trop facile, la question est sérieuse.)

C’est de l’étymologie à la petite semaine que je pratique, aidé de Wikipedia (l'encyclopédie de ceux qui ne cherchent pas plus loin) et j’en suis tout à fait conscient. J'espère ne pas avoir défoncé trop de portes ouvertes (ni mérité le bonnet d’âne) !

NB. - Je m'aperçois en consultant le Larousse : noms et prénoms de France qu'il existe un patronyme normand, Queste («impôt»), qui connait plusieurs variantes, dont Quétin et (péjor.) Quétard. Il existe aussi des Quet : au nord de la France, ce nom représente l'ancien fr. quest, gain, profit. Le Larousse ne mentionne aucun Quéton.

Alors, quel chemin prendre pour devenir kétaine ?; Celui de Queste ou celui de queue ? Celui du percepteur d'impôt ou du pauvre âne ?

dimanche 31 mai 2015

NOUVEAU MESSAGE


Faire voir la lumière, ou faire voir 36 chandelles ?

«Le bouddhisme pose de son côté que le moi n'est qu'illusion, comme la réalité. Nous ne serions qu'une succession d'états de conscience sans liens entre eux, à qui leur hébergement dans un même corps donnerait une impression fallacieuse de continuité. [...] Un brahmane exposant cette conception à un soldat d'Alexandre [le Grand] se vit renversé d'un coup de poing ; le saint homme protesta vivement, puis demanda des explications. ''Ce n'est plus moi qui t'ai frappé, et tu n'es plus celui qui a été frappé'', répondit le soldat : la raison grecque avait dissipé le mirage bouddhique.»

Tiré de Claude Arnaud, Qui dit je en nous ? Une histoire subjective de l'identité, Hachette Littératures, coll. «Pluriel», 2006, p. 419-420.

samedi 30 mai 2015

Pluies


Pluies intermittentes. Ce n'est pas une journée perdue puisque j'ai vu une jeune femme marcher pieds nus sur le trottoir mouillé. C'était une brune, longue robe, sandales à la main.

samedi 21 mars 2015

NOUVEAU MESSAGE


Printemps annoncé


L'émoticône qui convient à cette première
journée de printemps. Même expression
dans tous les sens.



Atchoum !...



Cinq pétales ou l'émergence d'une
nouvelle espèce de perce-neige.




Photos : Gatineau, 21 mars 2015.

dimanche 22 février 2015

NOUVEAU MESSAGE


Quel beau printemps nous avons encore...

... puisqu'il n'est pas commencé.

Nous sommes au meilleur moment de l'année.

Le printemps sera là dans un petit mois.

Pourquoi se hâter à franchir l'équinoxe ?

Tant qu'il est devant nous, le printemps est tout beau, tout neuf et, surtout, entier.

Dès qu'il sera là, il y en aura de moins en moins, à mesure que les jours passeront.

Je vous le dit, il n'y a pas de meilleur moment pour posséder le printemps que les derniers jours de février.


Preuves de (sur)vie sur Terre. Gatineau (Québec), février 2015.
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lundi 5 janvier 2015

NOUVEAU MESSAGE


À quoi nous sert d'être si compliqués ?

Objectivement, il y a si peu de différence entre une personne que l'on désire et une personne que l'on ne désire pas que, dans le fond, on devrait désirer tout le monde ou personne.

Je ne plaide pas ici pour l'abstinence généralisée ou la partouze universelle. Simplement, je m'étonne des complications que l'intrication de nos idiosyncrasies individuelles apporte à cette nécessité aussi essentielle à la survie de notre espèce qu'est l'accouplement.