PAGE SÈCHE et ENCRE SYMPATHIQUE

Balourd 10, que ne rebute pas l'emploi de l'encre sympathique, n'entretient pas pour autant la phobie de la page blanche. (Une encre sympathique devient invisible en séch

vendredi 30 novembre 2012

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Tactique

Une nuit, n'arrivant pas à me rendormir, le «tac, tac, tac» des gouttes sur la tôle de l'évier de la cuisine prit bientôt dans le silence des proportions obsédantes. À la fin, n'en pouvant plus, je me levai pour aller à la salle de bains desserrer un robinet.

De retour dans mon lit, je pus enfin retrouver le sommeil, bercé que j'étais par le «tic (salle de bains), tac (cuisine), tic, tac, tic, tac..., d'une réconfortante horloge imaginaire.

jeudi 29 novembre 2012

NOUVEAU MESSAGE

À l'orée de l'hiver, après les premières chutes de neige, ce petit billet que j'ai déjà fait paraître ailleurs et qui devrait nous donner la mesure de l'adversaire dont nous faisons si grand cas de l'approche.


Longtemps, je me suis demandé ce qui pouvait bien se passer l'hiver sous la couverture de neige.

Depuis aujourd'hui, je sais : il ne se passe rien, strictement rien : rien du tout.

En somme et en trois mots : trois fois rien.


Kanata Town Centre Core Park, Ottawa, 4 décembre 2010
Kanata Town Centre Core Park, Ottawa, 26 mars 2011



Ces deux photos ont été prises à quatre mois d'intervalle (début décembre 2010 et fin mars 2011), avant les accumulations de neige et après leur départ (qu'on espère définitif).

L'endroit, le sommet d'une colline, est exposé aux vents, aux intempéries de toutes sortes (pluie, verglas, neige), aux gels et aux dégels.

Or, tous ces facteurs dont l'association, l'addition et la conjugaison réussissent à enfiler le cortège habituel des désagréments de l'hiver (depuis la branche qui cède sous le poids du verglas jusqu'à l'embâcle qui fait déborder une rivière en passant par la grippe saisonnière) n'ont pu, même en disposant de seize semaines, remuer d'un poil de millimètre une simple capsule rouillée de bouteille de bière ou de boisson gazeuse.

Quand on examine plus attentivement les photos, on constate que de minuscules cailloux et de non moins microscopiques grains de sable n'ont pas davantage bougé. (Je vous laisse constater la chose par vous mêmes.)

Il y a sûrement une morale à tirer de tout ça. J'ignore encore laquelle.


Ajout 27 mars 2011 : détails.


Haut : 4 décembre 2010 ; bas : 26 mars 2011.
Il me semble que le cailloux en bas à gauche a bougé ; heureusement, le mouvement ne s'est pas produit pendant que le prenais l'une de ces photos. Les différences dans l'éclairage et la perspective compliquent la comparaison entre les deux documents. La patine de rouille de la capsule, après quatre mois sous la neige, semble avoir évoluée.  

Haut : 4 décembre 2010 ; bas : 26 mars 2011. 
Même remarque concernant l'éclairage et la perspective. Une étude attentive de ces deux photos permet de déceler quelques millimétriques différences dans la position de certains grains de sable. 



Voilà le résultat de quatre mois d'hiver...


mercredi 28 novembre 2012

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Grégaires en trop

Dans un groupe, il y a toujours des gens en trop, habituellement ceux qui s’attardent le plus. Corolaire de cette loi : un groupe finit toujours par n’être constitué que de gens en trop.

lundi 26 novembre 2012

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Les reflets du progrès

Ce qui est bien avec les tablettes, iPads et autres téléphones intelligents, c'est que, maintenant, quand une fille se penche sur une petite surface vitrée, ce n'est plus nécessairement pour vérifier son maquillage dans un miroir.

samedi 24 novembre 2012

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Méfiez-vous des imitations, et encore plus des imitateurs

Photo M.P. (nov. 2011).


Photo provenant d'un épigone de ce blogue qui pourtant ne recrute pas. Les sources d'inspirations de ce disciple sont évidentes, voyez mon précédent billet et celui-ci, un peu plus ancien, et cet autre, encore.

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Gatineau, 11 novembre 2012.

J'ai préséance.

jeudi 22 novembre 2012

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Éducation lacunaire

Ceux qui sont nés dans un milieu équilibré et aimant me stupéfient par leur légèreté et leur aplomb (qualités pourtant de prime abord incompatibles). Comment admettre l'aspect improbable de toute existence quand on a l'impression que l'Univers lui-même s'est fendu d'un petit nid douillet exprès pour nous ?

Quel mauvais commencement dans la vie ont ces infortunés privilégiés.

mercredi 21 novembre 2012

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Gatineau, 6 octobre 2012, 12 h 53.
 (Non, ce blogue ne prétend pas être d'une brûlante actualité.)


Au concours de l'arc-en-ciel le plus bas possible (arc-en-sol ?), j'aurais de bonnes chances de l'emporter ; à celui du meilleur paysage urbain, moins...


Détail.

dimanche 11 novembre 2012

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Gatineau (Québec), 11 novembre 2012.

Mur d'un café où la direction se montre soucieuse de favoriser chez sa clientèle à la fois le dialogue interlinguistique et la rigueur dans les propos. On déplore cependant l'absence du Dictionnaire des gros mots, insultes, grossièretés et autres noms d'oiseaux, de Marc Lemonier, ainsi que celle du classique Dictionnaire des idées reçues, de G. Flaubert, pourtant indispensables à toute conversation sérieuse.


De gauche à droite :
Multidictionnaire de la langue française, Marie-Éva de Villers ;
Oxford Concise English ;
Timesizing® not Downsizing (au fond), Philip Hyde III ;
Une boîte en fer blanc (Espresso...) ;
Dictionnaire des idées suggérées par les mots, Paul Rouaix ;
Coffee and Philosophy: A Conversational Introduction to Philosophy with Readings, Bruce N. Waller ;
Trois magazines ;
Petit Robert 1 ;
Robert & Collins.


Ayant à la maison L'Art d'avoir toujours raison, d'A. Schopenhauer, j'estime bénéficier d'un avantage indu dont je serais bête de ne pas profiter.

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Sagesse

«Epinal - Châtel-Nomexy (et retour). Yongey Mingyour Rinpotché, Bonheur de la sagesse, Le Livre de poche, 2011. Je ne sais si le voyageur qui me fait face ce matin dans le 7 heures 38 est en proie au bonheur mais on peut considérer qu'il a atteint une forme de sagesse en laissant son livre fermé à côté de lui et en ne manifestant aucune intention de l'ouvrir.» (Philippe Didion. Notules dominicales de culture domestique, 555:7‏)

samedi 10 novembre 2012


Mauvais synchronisme : je voulais photographier l'affleurement de calcaire quand un véhicule est passé. Son image est floue, mais le reflet d'un arbre sur ses vitres en mouvement, lui, a été saisi dans toute sa netteté. Je sens qu'on pourrait tirer une morale de cette anecdote insignifiante, mais laquelle ? On pense à la flèche de Zénon d'Élée qui filait et niait le mouvement tout à la fois... (Ottawa, promenade Aviation, 26 nov. 2011.)


Détail.


Sur Zénon, habitué de ce blogue, ces deux autres billets : lien et lien.


vendredi 9 novembre 2012

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Vieille chose qui date de plusieurs années. Afin de donner le sérieux d'un musée d'antiquités à ce blogue... (28 mars 1990.)


Peut-être qu'en cliquant sur l'image vous arriverez à l'apprécier à sa pleine grandeur.

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Vieille chose qui date de plusieurs années. Parce que j'aime les objets ayant le verni des antiquités... (Note : le thème («Du gris au blanc») était imposé ; septembre 1993.)


Peut-être qu'en cliquant sur l'image vous réussirez à l'admirer à sa pleine grandeur.

dimanche 4 novembre 2012

NOUVEAU MESSAGE

Compétences transversées

Version du 5 novembre 2012, débarrassée des coquilles et autres maladresses qui infestaient ce billet.

Aujourd'hui, virée à l'Antiquarian Book Fair d'Ottawa où un ami a attiré mon attention sur une carte de l'est de l'Amérique du Nord datée du XVIIIe siècle. La carte, quoique imprimée à Venise, était en français.

Étant peu intéressé à l'acquérir (1 500 $), je m'amuse (on s'amuse comme on peut) à vérifier la latitude et la longitude de l'emplacement sur le bord de l'Outaouais de « ma » ville, la future Gatineau (Lat. 45° 25' N, Long. 75° 45' W, comme tout bon Gatinois se doit de la savoir). Très vite, je me rends compte que, si la latitude semble bien exacte sur la vieille carte, la longitude, elle (58° W plus ou moins des fractions, je ne l'ai pas notée), est totalement fausse. L'erreur, énorme, frise les 18°.



Coucher de la lune au dessus de Gatineau, vu d'Ottawa. Aucun rapport avec le sujet, mais personne ne lit un billet s'il ne comporte pas d'image. Photo : 28 oct. 2011, 18 h 36 HAE.


Puis, la lumière se fait dans mon esprit : la longitude de cette carte réalisée dans les années 1700 a sans doute été calculée selon le méridien de Paris, et non celui de Greenwich, utilisé par les Anglais et qui n'allait accéder au statut de méridien d'origine universellement reconnu qu'en 1884.

Nous avons été victimes de la même erreur que Tintin et la capitaine Haddock dans Le Trésor de Rackham le Rouge !

Que c'est beau, la culture ! Ça permet de faire des liens entre des choses apparemment sans rapport. Ou des rapports entre des choses sans liens.

Pourtant, je ne tarde pas à réaliser que l'écart entre Paris et Greenwich n'est sans doute pas assez grand pour justifier un tel désaccord. (Après vérification : il n'est que de 2° 20' E.)

Affaire entendue, donc. Les longitudes, sur la carte, sont vraiment erronées. Même si l'on sait que le calcul de la longitude, contrairement à celui de la latitude, a longtemps été un casse-tête pour les cartographes et les explorateurs, une erreur de 18°, c'est beaucoup.

Reste cependant la possibilité que les auteurs de la carte aient utilisé un autre méridien d'origine :

« [...] l’atlas le Neptune français de 1693 référence jusqu’à 5 méridiens différents : outre celui de Paris et de Greenwich, sont indiqués le méridien du Cap Lézard, celui de Tenerife (selon une tradition remontant à Ptolémée) et celui de l’Isle de Fer, la plus à l’ouest des iles des Canaries, terre occidentale la plus lointaine connue à l’époque, permettant de compter positivement la longitude en Europe. » (Source : «Le ciel en question».)

AJOUT (quelques minutes après la mise en ligne du billet). – Vérifications faites, c'est sans doute le méridien de l'Isle de Fer (17° 40' W, soit tout près de 18° litigieux), la plus occidentale des îles Canaries, dans l'Atlantique, qui a servi à l'élaboration de la carte :

« Cette île a longtemps servi de point départ pour compter les longitudes, sans doute parce qu'on la considérait comme placée à l'extrémité du monde. Une ordonnance de Louis XIII rendue en 1634 y fît passer la premier méridien.
Ce méridien, adopté alors par une grande partie des États de l'Europe, n'est plus guère employé au XIXe siècle que par les Allemands. Depuis l'adoption du système décimal (1792), il a été remplacé en France par le méridien de Paris. »
(Source.)

Si cela est vrai, le chevalier François de Hadoque qui commandait un vaisseau de la flotte de Louis XIV (Le Secret de la Licorne) n'aurait pas dû utiliser le méridien de Paris comme il est dit dans Le Trésor de Rackham le Rouge, mais celui de l'île de Fer.

Hergé s'est donc gourré.

Verdict que Wikipedia vient aussitôt confirmer :

«Dans Le Trésor de Rackham le Rouge, Tintin et ses amis, à bord du Sirius, retrouvent l'épave de La Licorne située à 20° 37' 42 de latitude nord et 70° 52' 15 de longitude ouest par rapport au méridien de Paris. Hergé a fait preuve de rigueur en choisissant des coordonnées vraisemblables mais il a commis une erreur : en 1698, ce n'était pas le méridien de Paris qui était utilisé mais le méridien de l'île de Fer.»

Il est vrai qu'Hergé ne disposait pas de Wikipedia... Pardonnons-lui cet anachronisme, son bilan est quand même largement positif.

Conclusion : passer ainsi (et avec quelle aisance, comme vous l’avez sans doute remarqué) d’une carte franco-vénitienne du XVIIIe siècle au Trésor de Rackham le Rouge (première moitié du XXe siècle) pour sauter du « problème des longitudes » à l’écart entre Greenwich et Paris, etc. : sont-ce là les fameuses compétences transversales dont on nous a tant parlé et qu’on n’a jamais penser m’enseigner ?

Question d’âge, comme la carte, je date.

samedi 3 novembre 2012

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Ètre ou ne pas ète ?

Entendu au café, d'une table où deux étudiantes en techniques infirmières (livres surlignés en rose, bleu et vert) repassaient leurs leçons (maladies de la vessie) :

«... on dit urètre ou urète ?»

D'une autre table, un fiston à son père :

«J'aime ça jouer au soccer, mais je trouve assez que c'est un sport de filles !...»

jeudi 1 novembre 2012

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Sensignification

«Les choses n'ont pas de signification: elles ont une existence.
Les choses sont l'unique sens occulte des choses.»

Le Gardeur de troupeaux, Alberto Caeiro (hétéronyme de Fernando Pessoa, auteur célèbre dont il est impossible de mettre la main sur les livres).