Hélassitude et sfumato
Certains jours, il m'arrive de ressentir un peu d'hélassitude.
C'est le privilège de l'âge que de pouvoir étaler rétrospectivement son vague à l'âme sur toute une époque, presque sur plusieurs ères : les nouveaux-nés, faibles d'un manque flagrant d'expérience, vagissent avec force. Le temps passant, les années s'accumulant - parce que, si le temps passe, les années, elles, s'accumulent -, on apprend à doser ses râles et ses plaintes, à les disposer selon telle perspective, à jouer sur les effets d'atmosphère, à se prendre pour le Leonardo (da Vinci, pas l'autre, le di Caprio) du sfumato introspectif, à transformer le lancinant en brumes si pittoresques.
Bon, un café bien sfumato m'attend. Je vous laisse, je ne voudrais pas qu’il prenne froid.
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