Poussière sur la Terre, elle-même poussière dans l'univers, il m'arrive de parcourir en pensée le champ des étoiles et des galaxies. Les astres, les années-lumière s'accumulent par milliards et par milliards de milliards de milliards. Quand le souffle me manque, j'arrête ma course pour me pencher sur le double abîme du temps, celui du temps passé et celui des temps à venir.
La chenille patiente et le singe hurleur qui ignorent tout des trous noirs et du règne de Nabuchodonosor sont plus sages que moi, en tout cas plus heureux. Ils vivent sans réfléchir à l'infiniment petit et à l'infiniment grand ni soupçonner le vertige qui est le mien devant l'éternité.
Ils vivent dans un univers qui est le leur et qui est taillé à leur mesure. Que me donne d'avoir appris que je ne suis pas à l'échelle de l'univers et du temps ?
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