À notre époque d'égalité tous azimuts, il est étonnant que personne n'ait pensé réclamer l'égalité pour tous les jours de l'année.
Pourquoi la nuit devrait-elle l'emporter sur le jour une moitié de l'année ? Et le jour sur la nuit l'autre moitié ?
Pourquoi ne pas instaurer un équinoxe perpétuel ?
Allons plus loin, jusqu'au bout de la logique égalisatrice et nivellatrice. La nuit a droit à sa part de soleil, le jour à sa part d'obscurité. La distinction même entre le jour et la nuit est fâcheuse. Qu'en pense les inté.e.ressé.e.s.es. Il aurait fallu d'abord s'enquérir de leur avis. (De leur.e avis ?)
Ces définitions arbitraires plaquent sur la réalité des contrastes et des différences qui justifient à leur tour une classification hiérarchique des êtres et des choses. Rien que l'expression « c'est comme le jour et la nuit » est lourde de sous-entendus discriminatoires. Pourquoi le jour avant la nuit ? Pourquoi la préférence toujours accordée au premier terme de la comparaison ?
La tête me tourne. (Dans un sens puis dans l'autre, soyons équitable.)
Réclamons des journées de vingt-quatre heures sans distinctions imposées de jour ou de nuit. Mettons fin au travail de nuit, aux quarts de jour : nous voulons les quatre quarts autant pour le jour que la nuit.
Toujours !
Et, pourquoi pas, tounuits !
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