Placide vs irascible
La parabole de l'éléphant est bien connue.
On demande à quatre aveugles de décrire un éléphant.
Le premier palpe une jambe de l'animal : «L'éléphant est comme un tronc d'arbre.»
Le deuxième touche la trompe : «L'éléphant est comme une liane.»
Le troisième aveugle tâte le ventre de l'éléphant : «L'éléphant n'est qu'une grosse outre.»
Enfin, le quatrième fait bouger une oreille : «L'éléphant est comme une large feuille de palmier.»
Chacun tenant à son propre point de vue (sans ironie...), la controverse s'élève et s'enfle bien vite.
Je ne veux pas m'étendre sur la signification philosophique ou métaphysique de cette parabole où l'éléphant peut aussi bien symboliser la réalité ou la divinité, selon les versions.
Simplement, on frémit à la pensée de ce qui serait advenu des quatre aveugles si au lieu d'un placide éléphant, la réalité (ou la divinité) était un irascible rhinocéros.
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